samedi 25 juin 2011

La murale de mains de Céret


C'est en peignant cette murale de mains au musée d'art moderne de Céret en octobre 2010 que j'ai pris conscience de la symbolique hyperhumaniste de l'icone de main que j'ai choisie dans mes grandes toiles depuis 1971. Ma décision tenait surtout à cette époque à deux idées: échapper aux manies avant-gardistes du moment et rappeler qu'il n'y a pas de progrès en art; et opter pour le geste élémentaire du peintre sur le support, par un clin d'oeil ironique envers les mouvements BMPT et Support/Surface du moment.
Mais plus profondément aussi, j'ai pris conscience de la symbolique du lien humain, de la solidarité, du bonjour qu'exprime aussi cette icone humaine élémentaire. Je me limitais dans les années 1970 à des contre-empreintes de main ouvertes en aplat. En 2010, près de quarante ans plus tard, j'ai multiplié aussi les contre-empreintes de mains crispées, tordues, mutilées, en poing, en chute verticale, qui expriment la souffrance des hommes, leurs volontés, leurs luttes, leurs victoires et leurs défaites. Car c'est aussi l'expérience réelle de notre bataille hyperhumaniste. Je vais donc reprendre ce thème dans ma peinture.

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